La vieillesse, d'Évariste Boulay-Paty.

La vieillesse.

Recueil : Les sonnets et poésies (1851)
S'il passe une femme âgée,
Avec les beaux cheveux blancs
Dont sa tète est enneigée,
Ses regards pensifs et lents,

Sa figure ennuagée
Par les vieux maux accablants,
Et sa marche prolongée
Par ses pauvres pas tremblants,

Femme du peuple ou bien dame,
Avec un saint respect d'âme
Je reste à la voir passer ;

Je verse une larme amère ;
J'irais presque l'embrasser !
C'est que je pense à ma mère.

Évariste Boulay-Paty.