Regrets d'amour, de Ludovic de Vauzelles (1842).

Plus de vers.

Recueil : Poésies (1842)
De mon cœur, de mon triste cœur
Une seule idée est maîtresse :
Nul ne comprendra la douleur
De mon cœur, de mon triste cœur.
Le monde insensible et moqueur
Se rira bien de ma simplesse...
De mon cœur, de mon triste cœur
Une seule idée est maîtresse !

Mon doux ami, je t'aimerai
Nulle ne m'a dit ce mot tendre ;
Nulle ne m'a dit à mon gré :
Mon doux ami, je t'aimerai
Ingrates, je me souviendrai
Combien vous me fîtes attendre !
Mon doux ami, je t'aimerai
Nulle ne m'a dit ce mot tendre.

Pourtant, je soupire d'amour :
L'amour seule enchante la vie !
Pendant le jour, pendant la nuit,
Hélas ! je soupire d'amour !
Chacun par lui voit à son tour,
Voit son existence embellit...
Pourtant, je soupire d'amour :
L'amour seule enchante la vie !

De mon cœur, de mon triste cœur
Cette seule idée est maîtresse :
Nul ne comprendra la douleur
De mon cœur, de mon triste cœur !
Quoi ! sans amour, quoi ! sans bonheur,
Je verrai sécher ma jeunesse !
De mon cœur, de mon triste cœur
Cette seule idée est maîtresse !

ÉPILOGUE.

De ton cœur, de ton triste cœur
Pourquoi parler, pauvre poète ?
Nul ne comprendra la douleur
De ton cœur, de ton triste cœur.
Qui pourrait donner à ce cœur
Tout ce qu'il espère ou regrette ?
De ton cœur, de ton triste cœur
Ne parle plus, pauvre poète !

Ludovic de Vauzelles.