À deux beaux yeux, de Isaac de Benserade (1838).

À deux beaux yeux.

Recueil : Stances (1612-1691)
Beaux yeux dont l'atteinte profonde
Trouble des cœurs incessamment,
Le doux repos qui ne se fonde
Que sur un si doux mouvement.

De tout ce qu'on dit en aimant,
Beaux yeux, source vive et féconde ;
Beau refrain, doux commencement
Des plus belles chansons du monde ;

Beaux yeux qui sur les cœurs avez
Tant de puissance et qui savez
Si bien jouer de la prunelle ;

Beaux yeux, divin charme des sens,
Vôtre amour est en sentinelle
Pour attraper tous les passants.


Isaac de Benserade.