L'automne vermeil, de Prosper Blanchemain.

Adieu aux beaux jours.

Recueil : Les poésies et sonnets (1868)
Déjà le vent infidèle
Glace l'automne vermeil ;
Une dernière hirondelle
Se joue au dernier soleil.

L'haleine de la souffrance
M'a dévoré sans retour,
Une dernière espérance
Sourit à mon dernier jour.

Quand, à la prochaine pluie,
L'oiseau fuira d'un vol prompt,
Mon espérance et ma vie
Avec lui s'envoleront.

L'oiseau part à tire-d'aile,
Les beaux jours sont révolus.
Adieu, beaux jours, hirondelle ;
Je ne vous reverrai plus.

Prosper Blanchemain (1816-1879)