Aurore, de Édouard Turquety (1833)
Aurore.
Recueil : Amour et Foi (1833)
Où vas-tu, souffle d'aurore,
Vent de miel qui viens d'éclore,
Fraîche haleine d'un beau jour ?
Où vas-tu, brise inconstante,
Quand la feuille palpitante
Semble frissonner d'amour ?
Est-ce au fond de la vallée,
Dans la cime échevelée
D'un saule où le ramier dort ?
Poursuis-tu la fleur vermeille,
Ou le papillon qu'éveille
Un matin de flamme et d'or ?
Va plutôt, souffle d'aurore,
Bercer l'âme que j'adore ;
Porte à son lit embaumé
L'odeur des bois et des mousses,
Et quelques paroles douces
Comme les roses de mai.
Édouard Turquety.
Vent de miel qui viens d'éclore,
Fraîche haleine d'un beau jour ?
Où vas-tu, brise inconstante,
Quand la feuille palpitante
Semble frissonner d'amour ?
Est-ce au fond de la vallée,
Dans la cime échevelée
D'un saule où le ramier dort ?
Poursuis-tu la fleur vermeille,
Ou le papillon qu'éveille
Un matin de flamme et d'or ?
Va plutôt, souffle d'aurore,
Bercer l'âme que j'adore ;
Porte à son lit embaumé
L'odeur des bois et des mousses,
Et quelques paroles douces
Comme les roses de mai.
Édouard Turquety.