Douce rêverie, de Noël Martin (1835)
Douce rêverie.
Recueil : Poésies romantiques (1835)
Ce qui parfois calma mon esprit et mon cœur,
La verdure au printemps, la rosée à l‘aurore,
Un rêve cette nuit vint me le rendre encore, —
— Car j'errais dans un bois embaumé de fraîcheur.
Et vous, dont m‘enivra souvent la douce odeur,
Boutons mi-clos, j'ai cru vous respirer encore, —
Plus doux , — car au sentier soudain je vis éclore
Chasseresse légère et de ce bois la fleur.
Elle fuit ; suppliant, je poursuis la rebelle :
Déjà je tends les bras, et je vais la toucher...
Lorsque s'évanouit mon beau rêve infidèle.
— Pas même en songe, hélas ! ne puis-je t'approcher,
Bonheur ? — Non seulement a disparu la belle,
Mais aussi le bois où mes pas auraient pu la chercher !
Noël Martin.
La verdure au printemps, la rosée à l‘aurore,
Un rêve cette nuit vint me le rendre encore, —
— Car j'errais dans un bois embaumé de fraîcheur.
Et vous, dont m‘enivra souvent la douce odeur,
Boutons mi-clos, j'ai cru vous respirer encore, —
Plus doux , — car au sentier soudain je vis éclore
Chasseresse légère et de ce bois la fleur.
Elle fuit ; suppliant, je poursuis la rebelle :
Déjà je tends les bras, et je vais la toucher...
Lorsque s'évanouit mon beau rêve infidèle.
— Pas même en songe, hélas ! ne puis-je t'approcher,
Bonheur ? — Non seulement a disparu la belle,
Mais aussi le bois où mes pas auraient pu la chercher !
Noël Martin.