Hélas ! Tu n'es plus là, d'Hippolyte Fleury.
Hélas ! Tu n'es plus là !
Recueil : Les nouvelles feuilles des bois (1873)
Des oiseaux animant les bois J'aimais entendre le ramage :
Je n'aime plus leur douce voix,
Séparé de ta douce image :
Hélas ! Tu n'es plus là.
J'aimais à regarder les roses
T'empruntant leurs belles couleurs ;
Dans leurs feuilles à peine écloses,
Je n'aperçois plus que des pleurs :
Hélas ! Tu n'es plus là.
J'aimais le sentier solitaire
Qui nous cachait à tous les yeux ;
Je presse avec regret la terre
Qui reçoit nos derniers adieux :
Hélas ! Tu n'es plus là.
Oh ! viens encor charmer mon âme,
Et respirer auprès de moi ;
Viens voir encor brûler ma flamme
Sublime idole de ma foi :
Hélas ! Tu n'es plus là.
Hippolyte Fleury