La virginité, de Charlotte Coulin.

La virginité.

Recueil : Les poésies diverses (1869)
De tout amour, mon cœur est encor vierge,
Il n'est rempli que de l'amour divin ;
Comme un autel où ne brûle aucun cierge
Mais qui reçoit les rayons du matin,
De tout amour, mon cœur est encor vierge.

Mon cœur d'enfant est à moitié fermé,
Comme une fleur qui s'entrouvre à l'aurore,
Il serre en lui son souffle parfumé,
Pour tout offrir au Seigneur que j'adore,
Mon cœur d'enfant est à moitié fermé.

Qu'il reste pur, comme une eau transparente,
Quand aucun vent n'est venu la troubler.
Calme et serein, pour le Dieu que je chante
Qui doit toujours pouvoir s'y refléter,
Qu'il reste pur, comme une eau transparente.


Charlotte Coulin