L'amitié, de Albéric Deville (1822)
L'amitié pour unir deux cœurs.
Recueil : Poésies (1822)
Voulez-vous avoir un ami ?
Avant tout apprenez à l'être :
On ne doit attendre d'autrui
Qu'un sentiment qu'on ait fait naître.
L'amitié, pour unir deux cœurs,
Exige d'eux tendresse affable ;
Si vous chérissez ses douceurs,
Pour être aimé, soyez aimable.
Pour ceux qui n'aiment qu'à demi,
L'amitié ne fut jamais faite :
Rendre service à son ami,
Du cœur c'est acquitter la dette.
Pour lui donner de vrais plaisirs,
Lorsque le chagrin l'importune,
Il faut prévenir ses désirs,
Et partager son infortune.
Albéric Deville.
Avant tout apprenez à l'être :
On ne doit attendre d'autrui
Qu'un sentiment qu'on ait fait naître.
L'amitié, pour unir deux cœurs,
Exige d'eux tendresse affable ;
Si vous chérissez ses douceurs,
Pour être aimé, soyez aimable.
Pour ceux qui n'aiment qu'à demi,
L'amitié ne fut jamais faite :
Rendre service à son ami,
Du cœur c'est acquitter la dette.
Pour lui donner de vrais plaisirs,
Lorsque le chagrin l'importune,
Il faut prévenir ses désirs,
Et partager son infortune.
Albéric Deville.