Les yeux, de Évariste Boulay-Paty (1851)
Les yeux.
Recueil : Les sonnets et poésies (1851)
Belle aux yeux éclatants, pourquoi
Me quitter lorsque je t'implore ?
La nuit vient, le jour va se clore ;
Jusqu'à demain reste avec moi !
Reste ! tu peux empêcher, toi,
Que le soir ne se décolore,
Le joindre à l'aube loin d'éclore,
Et du monde arrêter la loi.
Tu peux, brillant à l'heure sombre,
Éclairer encor l'épaisse ombre ;
Dans les ténèbres ton œil luit !
Reste; un autre soleil de flamme
Lancera ses feux sur mon âme,
Et mon ciel n'aura pas de nuit !
Évariste Boulay-Paty.
Me quitter lorsque je t'implore ?
La nuit vient, le jour va se clore ;
Jusqu'à demain reste avec moi !
Reste ! tu peux empêcher, toi,
Que le soir ne se décolore,
Le joindre à l'aube loin d'éclore,
Et du monde arrêter la loi.
Tu peux, brillant à l'heure sombre,
Éclairer encor l'épaisse ombre ;
Dans les ténèbres ton œil luit !
Reste; un autre soleil de flamme
Lancera ses feux sur mon âme,
Et mon ciel n'aura pas de nuit !
Évariste Boulay-Paty.