Mon cœur est las des peines, de René Hubert.

Mon cœur est las des peines rebelles.

Recueil : Les poésies et sonnets (1845)
Ô, tes mains sur mon front, tes chères mains !
Mignonne, tes mains trop souvent rebelles
Cherchons, si tu veux illusions belles
Et rêves dorés pour de beaux demains.

Ô, tes mains sur mon front, tes chères mains !
Car mon cœur est las des peines rebelles,
De la fuite des illusions belles,
Des illusions de nos beaux demains.

Comme des oiseaux épars sur les grèves
Volant au hasard de l'heure, mes rêves
Se sont égarés le long des chemins ;

Mais, cherche-les, mes illusions belles,
Cherche-les parmi mes peines rebelles,
Avec tes mains sur mon front, tes deux mains.

René Hubert