À l'époux qui est parti, de Pierre Chas (1809)
À l'époux qui est parti.
Recueil : Poésies diverses (1809)
Toi qui faisais le bonheur de ma vie,
Époux chéri, digne objet de ma foi,
Entends la voix de ta plaintive amie,
Réduite hélas ! à gémir loin de toi.
Le jour tout vient affliger ma pensée ;
La nuit je vois le temps fuir lentement,
Sans que jamais de mon âme oppressée
Un doux sommeil apaise le tourment.
Te souvient-il des jours que ta présence
Embellissait des charmes de l'amour ?
Alors pour moi tout était jouissance ;
De ces moments hâte enfin le retour.
Viens rassurer tes enfants et leur mère ;
Viens présider à leurs jeux innocents :
Tu sentiras qu'il est doux d'être père,
En te voyant dans leurs bras caressants.
Pierre Chas.
Époux chéri, digne objet de ma foi,
Entends la voix de ta plaintive amie,
Réduite hélas ! à gémir loin de toi.
Le jour tout vient affliger ma pensée ;
La nuit je vois le temps fuir lentement,
Sans que jamais de mon âme oppressée
Un doux sommeil apaise le tourment.
Te souvient-il des jours que ta présence
Embellissait des charmes de l'amour ?
Alors pour moi tout était jouissance ;
De ces moments hâte enfin le retour.
Viens rassurer tes enfants et leur mère ;
Viens présider à leurs jeux innocents :
Tu sentiras qu'il est doux d'être père,
En te voyant dans leurs bras caressants.
Pierre Chas.