À ma petite fille, de Alissan de Chazet (1820)
À ma petite fille.
Recueil : Poésies inédites (1820)
Ô toi, dont j'aime, dont j'admire
La grâce, la naïveté,
Les grands yeux, le joli sourire,
Le naturel et la gaîté ;
Toi qui de la raison sévère,
Dédaignant l'éclat importun,
Possèdes si bien la manière
De n'avoir pas le sens commun ;
Toi qui, folle par caractère,
Et par humeur vive et légère,
Mets tout ton bonheur à changer ;
Toi qui jouis, comme ta mère,
Du talent si rare de plaire,
Sans avoir l'ennui d'y songer.
Ah ! Nennette, combien ton âge
Me fait envier ses douceurs !
D'une main novice et volage,
Tu vas partout, cueillant des fleurs,
Dans ce monde où chacun voyage.
Alissan de Chazet.
La grâce, la naïveté,
Les grands yeux, le joli sourire,
Le naturel et la gaîté ;
Toi qui de la raison sévère,
Dédaignant l'éclat importun,
Possèdes si bien la manière
De n'avoir pas le sens commun ;
Toi qui, folle par caractère,
Et par humeur vive et légère,
Mets tout ton bonheur à changer ;
Toi qui jouis, comme ta mère,
Du talent si rare de plaire,
Sans avoir l'ennui d'y songer.
Ah ! Nennette, combien ton âge
Me fait envier ses douceurs !
D'une main novice et volage,
Tu vas partout, cueillant des fleurs,
Dans ce monde où chacun voyage.
Alissan de Chazet.