Le feu de tes regards si doux, d'Hippolyte Fleury.

Que l'amour enchaîne nos deux cœurs.

Recueil : Les nouvelles feuilles des bois (1873)
Je ne sais quel aimant m'attire auprès de vous,
Je ne sais quelle force à vos côtés m'enchaîne ;
Je voudrais n'être pas sans cesse à vos genoux,
Et toujours m'y retient une invisible chaîne !

Cette chaîne est le feu de vos regards si doux,
Ce feu qui me pénètre et subjugue mon âme,
Ce feu qui me dévore en me rendant jaloux,
Et qui creuse ma tombe au milieu de sa flamme.

Rose, parfum chéri des plus suaves fleurs,
Laissez-moi m'animer de votre douce essence ;
Et que le même amour enchaîne nos deux cœurs
Dans les tendres liens d'une même existence !

Hippolyte Fleury