Ton souvenir ne peut quitter mon cœur, d'Hippolyte Fleury.

Je voudrais ne t'avoir jamais vue !

Recueil : Les nouvelles feuilles des bois (1873)
Comme un soleil tu vins frapper ma vue,
Ton souvenir ne peut quitter mon cœur ;
Il me poursuit, me domine en vainqueur,
Que je voudrais ne t'avoir jamais vue !

Partout je vois tes traits éblouissants,
Partout je vois ta séduisante image,
Je ne vois plus ! tes traits sont un mirage
Qui fuit sans cesse et trouble tous mes sens.

Regarde-moi, qu'un rayon de ton âme
Pour t'adorer m'empêche de mourir !
De ton regard laisse tomber la flamme,
Je vais renaitre et cesser de souffrir.

Comme un soleil tu vins frapper ma vue,
Ton souvenir ne peut quitter mon cœur ;
Il me poursuit, me domine en vainqueur ;
Que je voudrais ne t'avoir jamais vue !

Hippolyte Fleury