Le monde, de Édouard Burdet (1854)
Le monde.
Recueil : Sonnets et romances (1854)
Ce monde où le ciel est splendide et le soleil si beau ;
Où le printemps est doux et douce la verdure ;
Dans la terre et dans l'air, dans la flamme et dans l'eau,
Dieu rayonne vivant partout à travers la nature.
Quoi de plus gracieux qu'un nid, frêle berceau,
Que balance le vent avec un frais murmure ?
J'aime la vigne en fleurs au penchant d'un coteau,
Et les jaunes épis d'une moisson bien mûre.
Où je porte mes yeux je ne vois rien de mal ;
Je contemple à genoux le plus humble animal,
Le pollen d'une fleur, le pépin d'une pomme ;
Du bourdon à l'abeille, et du chêne au chardon,
Tout est beau en ce monde que nous admirons,
Et tout serait parfait, s'il n'y avait pas l'homme.
Édouard Burdet.
Où le printemps est doux et douce la verdure ;
Dans la terre et dans l'air, dans la flamme et dans l'eau,
Dieu rayonne vivant partout à travers la nature.
Quoi de plus gracieux qu'un nid, frêle berceau,
Que balance le vent avec un frais murmure ?
J'aime la vigne en fleurs au penchant d'un coteau,
Et les jaunes épis d'une moisson bien mûre.
Où je porte mes yeux je ne vois rien de mal ;
Je contemple à genoux le plus humble animal,
Le pollen d'une fleur, le pépin d'une pomme ;
Du bourdon à l'abeille, et du chêne au chardon,
Tout est beau en ce monde que nous admirons,
Et tout serait parfait, s'il n'y avait pas l'homme.
Édouard Burdet.