Je pleure tout le jour, de Pétrarque (1304-1374)
Je pleure tout le jour.
Recueil : Le Canzoniere (1304-1374)
Je pleure tout le jour, et, quand la nuit ramène
Le bienfaisant repos doux espoir des mortels,
Je me retrouve en pleurs. Tout redouble ma peine ;
Ma vie est dévouée à des pleurs éternels.
Le deuil est dans mon cœur : cette longue souffrance
A fatigué mon sein et desséché mes yeux.
Connaît-on sur la terre un autre malheureux
Autant que moi fidèle et privé d'espérance ?
Enfin voici le soir ! je suis à mon déclin.
La lumière, à mes yeux déjà presque ravie,
M'apprend que Dieu bientôt daignera mettre fin
À cette longue mort que j'appelais ma vie.
L'insensible aurait pu m'accorder du repos :
Témoin de mon malheur, elle fut implacable.
Eh bien ! le plus grand de mes maux
Ce fut de la trouver coupable.
Pétrarque.
Le bienfaisant repos doux espoir des mortels,
Je me retrouve en pleurs. Tout redouble ma peine ;
Ma vie est dévouée à des pleurs éternels.
Le deuil est dans mon cœur : cette longue souffrance
A fatigué mon sein et desséché mes yeux.
Connaît-on sur la terre un autre malheureux
Autant que moi fidèle et privé d'espérance ?
Enfin voici le soir ! je suis à mon déclin.
La lumière, à mes yeux déjà presque ravie,
M'apprend que Dieu bientôt daignera mettre fin
À cette longue mort que j'appelais ma vie.
L'insensible aurait pu m'accorder du repos :
Témoin de mon malheur, elle fut implacable.
Eh bien ! le plus grand de mes maux
Ce fut de la trouver coupable.
Pétrarque.